[vc_row][vc_column][vc_column_text]Face à l’objectif de dématérialisation de la totalité des démarches administratives à horizon 2022, Cédric O travaille désormais à réduire la fracture numérique. Les enjeux de la transformation numérique sont à la fois technologiques et culturels. La formation numérique des citoyens permettra à la France de transformer son système actuel en société numérique. Il est important pour l’État de miser sur une stratégie de communication d’ampleur afin de diffuser la culture du numérique auprès de l’ensemble des citoyens.
Quelle est l’ambition du gouvernement ?
Emmanuel Macron n’a jamais caché son ambition numérique durant sa campagne. L’ambition est de créer un cadre commun de référence, réunir les élus, les associations, les acteurs de la médiation numérique, les opérateurs économiques et permettre aux collectivités territoriales de répondre aux besoins numériques des usagers. Trois niveaux d’accompagnement ont été définis : les urgences numériques, l’inclusion numérique (l’autonomie) et la montée en compétences numériques (la formation).
Quelles sont les solutions face aux difficultés rencontrées par le public ?
Mounir Mahjoubi confiait qu’il était nécessaire « d’aider chacun à gagner en autonomie et à profiter des opportunités qu’offre le numérique. Aider chacun en étant à ses côtés ou en l’orientant vers des ateliers de formation pour acquérir les fondamentaux ou monter en compétences numériques.».
La montée en compétences numériques, l’équipement et l’accès à une connexion internet constituent les principales difficultés rencontrées par le public. Raison pour laquelle les professionnels de l’éducation et de la formation se proposent d’accompagner les citoyens grâce à la mise à disposition de matériels (dans les bibliothèques notamment), et d’ateliers de formation.
Une inclusion numérique réussie nécessite d’abord de connaître les différents besoins des usagers afin de leur fournir un accompagnement adapté, puis de les sensibiliser aux enjeux numériques.
Comment structurer l’offre de formation au numérique ?
Selon le rapport pour un numérique inclusif : « Le besoin de formation de la population aux usages du numérique est massif et les réponses actuelles sont insuffisantes, tant en termes d’offres de services que d’aidants numériques formés à la prise en charge des 13 millions de Français en difficulté avec le numérique ».
Quatre sujets devront être approfondis. Répondre aux besoins urgents des usagers. Les financements seront orientés vers les acteurs qui ont une influence avérée et vérifiée sur leur territoire. Assurer la pérennité de l’offre de médiation numérique au plus près des besoins des usagers. De nombreuses restructurations des acteurs de toutes les tailles sont envisagées. Assurer une soutenabilité économique liée à ces problématiques. L’offre doit être étayée et complète, elle comprendra des formations d’urgence et des formations continues. Les modalités de financement devront suivre ces besoins. Outiller et accompagner les acteurs de la médiation et de la formation numérique est un préalable obligatoire à l’ouverture de l’offre de services.
Quelles sont les recommandations ?
Il s’agit principalement de fournir des outils numériques aux collectivités (plateforme en ligne permettant l’acculturation des citoyens locaux au numérique), de proposer un kit permettant d’outiller les aidants numériques (travailleurs sociaux, agents d’accueil, aidants familiaux, bénévoles, services civiques) pour l’accompagnement des personnes en difficulté.
Chaque service public dématérialisé disposera d’un site dit « miroir » permettant de simuler les démarches en ligne sans manipuler ses données personnelles, ou les données des usagers lorsqu’un aidant numérique intervient.
L’inclusion numérique nécessitera de pouvoir mobiliser des moyens financiers publics comme privés (comme un fonds de soutien pour l’inclusion numérique). Dans cette lignée, un dispositif de chèque culture numérique pourrait financer les besoins numériques des personnes.
Les organismes de formation ont-ils un rôle à jouer ?
Il s’agit d’une nouvelle ère, une ère pleine de possibilités. Aujourd’hui, le secteur public et les entreprises recherchent le meilleur moyen d’échanger et de réussir ensemble. Comment faire la différence ? EFE a lancé une démarche de prospective et de veille auprès de l’écosystème public. Si nous suivons l’avancement des réformes, une vision globale des évolutions qui touchent notre société se révèle indispensable.
Proposer des solutions en matière de formation parfois déconnectées de la réalité des besoins des agents publics et des directions est contre-productif à la fois pour les entreprises, les employeurs publics et les agents qui expriment des besoins méconnus de notre part.
L’objectif, en tant qu’organisme de formation, consiste à comprendre et maîtriser les transformations qui touchent aujourd’hui l’administration française, quand nous sommes aux portes d’un modèle de société entièrement tourné vers le numérique.
Quels sont les enjeux en France ?
Si l’imposition à la source, l’open data, la dématérialisation des marchés publics et des demandes de permis de construire constituent les prémices de la e-administration à la française, un grand pas reste à franchir en matière de formation des agents publics et d’acculturation des citoyens. La force d’un système efficient reposera sur un accueil bienveillant et volontaire de ces avancées par les agents publics et les citoyens. Il est désormais essentiel que le secteur public soit acteur de la transformation de son organisation.
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Amandine Rogeon
Responsable du département Secteur Public & Affaires Publiques
EFE
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